Des guerres climatiques sont-elles à redouter ?
Le 10 décembre 2007, une conférence internationale sur le climat accoucha d’une conclusion qui peut sembler surprenante au premier abord : « une guerre civile mondiale » est à prévoir si la situation climatique continue de se dégrader. Depuis ce rapport des Nations-Unis, peu d’articles et ouvrages se sont intéressés à cette question simple, mais pourtant centrale : ce scénario est-il envisageable ?
Le scénario d’une guerre civile mondiale?
Selon le allemand Joaquim Schelluhuber, « si le réchauffement climatique n’est pas jugulé, des États fragiles et vulnérables, qui sont aujourd’hui assez mal gérés, pourraient imploser sous la pression du réchauffement global, puis générer des ondes de choc vers d’autres pays ». Achim Steiner, directeur général du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) va même plus loin : « les généraux américains, l’État-major de l’OTAN et d’autres institutions militaires du monde entier ne considèrent plus le changement climatique comme il était auparavant dépeint, une fiction sortie de l’imagination des écologistes ».
Depuis cette date du 10 décembre 2007 et les révélations accablantes de l’ONU, très peu d’articles ont été consacrés à ce sujet pourtant préoccupant.
Un coup médiatique?
N’était-ce qu’un « coup médiatique » de grande envergure ? Harald Welzer, psychosociologue et écrivain allemand s’est intéressé au lien qui peut naitre entre climat et conflit.
Il y a même consacré un ouvrage très instructif paru en octobre 2009 intitulé « les guerres du climat », sous-titré : « pourquoi on tue au XXe siècle ? » Selon lui, déjà en 1995 le nombre de réfugiés climatiques excédait de trois millions le nombre de réfugiés politiques (25 millions contre 22 millions).
Il associe, par ailleurs, la première guerre climatique à la guerre du Darfour entre les paysans cultivateurs « africains » et les nomades « arabes ».
Retrouvez le prochain article à ce sujet : la guerre des climats, une préoccupation (2/2).
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